J'avais commencé ce livre il y a environ un mois, avant de partir en voyage de trois semaines. Je n'avais aucunement accroché au monde apocalyptique dans lequel il se déroulait. Il n'est donc pas étonnant que je l'ai oublié. Cependant, je l'ai retrouvé avant-hier, muni d'un marque page indiquant la page 40. C'est seulement trois jours après que j'ai tourné la 473ème page, suivie de la quatrième de couverture.
Sirius, cet ouvrage, cette aventure, ce voyage, ce chef d'œuvre, changera à jamais ma vision de l'Homme, de la Nature et de la fin du monde. Nous sommes face à une vision strictement opposée au manichéisme. Dans ce périple n'y a ni bons, ni mauvais, il n'y a que l'Homme, dans sa beauté et sa laideur, il n'y a que des Hommes dépassés et désœuvrés. Car lorsque la fin frappe, seule la Nature sait conserver son humanité. Tout est petit à petit changé au cours de l'histoire, de la vision de ce monde apocalyptique au but en passant par le protagoniste. Si bien qu'après avoir fini ce livre, je suis restée allongée sur le sol de longues minutes, fixant mon plafond étoilé. Puis des larmes sont venues, puis un sourire. Je me suis ensuite levée pour me mettre à écrire, comme le Conteur. Mes yeux se sont posés sur la couverture et sa signification s'est dévoilée à mes yeux. À moi qui, en plein milieu de l'aventure, m'étais dit : "C'est dommage que la couverture ne représente rien de bien précis. J'aime bien lorsque les couvertures prennent leur sens pendant et après la lecture, alors qu'elle..." Et pourtant... je m'étais trompée sur toute la ligne.
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